Pour Pierre Paperon, la blockchain c’est du Solid

Fort de nombreuses années d’expérience en tant que consultant dans des entreprises comme McKinsey, Danone ou encore Apple, Pierre Paperon a décidé de se focaliser sur la blockchain en fondant Solid avec Kim Dauthel. Ensemble, ils accompagnent les dirigeants de grandes entreprises à la mise en place de cette nouvelle technologie. Décryptage !

L’arrivée d’Ethereum, le déclic

Véritable pionnier du web, Pierre Paperon a participé activement à la démocratisation des usages sur internet dès le milieu des années 1990. Il y a deux ans, il a perçu l’énorme potentiel de la blockchain avec l’arrivée d’Ethereum, un protocole d’échanges décentralisés. « L’arrivée d’Ethereum a permis ce que l’on a appelé les Smart Contracts. Avec ce software, on quittait donc le côté purement technique de la blockchain qui servait à fabriquer le token qu’est le bitcoin. D’un coup, poursuit-il, on a eu la possibilité de dépasser les 80 caractères du bitcoin et de mettre autant de lignes de codes que l’on voulait dans n’importe quel langage. Cela a ouvert la voie à la création d’un grand nombre d’applications dans de nombreux domaines. » C’est à partir de ce moment-là qu’il saute le pas pour se spécialiser sur le sujet et créer son entreprise. Il commence alors par défricher le terrain des possibles dans un secteur qu’il connaît bien : l’énergie.

La blockchain, qu’est-ce que c’est exactement ?

Nous avons demandé à Pierre Paperon de nous donner sa définition de cette nouvelle technologie : « Il y a deux définitions de la blockchain, explique-t-il. Tout d’abord, c’est un outil qui permet de faire une transaction sans avoir besoin d’un tiers, une banque par exemple. Ça, c’est le premier versant de la montagne blockchain. »

Et concernant le second volet ? « L’autre versant, c’est la possibilité de créer des actifs digitaux : on pourrait par exemple penser à la vente d’une maison à la découpe en allant jusqu’à la taille du centimètre carré, et ce, sans passer par le biais d’un notaire. Pour l’instant, il y a des contraintes légales, mais à terme, il y aura des centaines d’actifs différents : du temps, une place de cinéma, un droit de brevet, un droit de film, etc. ».

En participant à la Digital Tech Conference, Pierre Paperon veut montrer qu’il y a une opportunité de compétitivité pour la France et pour les entreprises. « L’un de mes chevaux de bataille, c’est de mettre en avant le fait que l’on peut se servir de la blockchain pour financer ou autofinancer son entreprise grâce à une ICO (Initial Coin Offering). »

Quels sont les usages possibles de la blockchain ?

Aujourd’hui, la blockchain est encore peu présente dans notre vie de tous les jours, mais son usage pourrait très vite se démocratiser et s’intensifier si des acteurs majeurs venaient à se l’approprier. Comme l’a expliqué Pierre Paperon, cette technologie peut presque s’appliquer à tous les domaines. Pour preuve, il travaille actuellement pour une vingtaine de clients dans des domaines très divers tels que : le bien-être animalier, le financement de film, le suivi de millions de containers, les maisons médicalisées, les distributeurs automatiques, etc.

2018, un tournant majeur pour la blockchain

Actuellement, les technologies comme l’IA, le Big Data, le Edge Computing, la Blockchain vivent séparément. « En 2018, explique Pierre Paperon, nous allons assister à des combinaisons assez explosives, si on mélange, l’IA et la Blockchain à de l’IoT, on arrive à de l’IA distribuée qui va s’appuyer sur la puissance de calcul de 8 milliards de smartphones. Si des personnes sont en recherche de vertige, c’est exactement l’endroit vers lequel il faut se diriger. »  

Vous avez votre billet pour la Digital Tech Conference ? Ne passez pas à côté de la Keynote de Pierre Paperon, « Au-delà de la blockchain, que nous réserve 2018 ? » le 8 décembre à 16h35. Vous pourrez également retrouver Kim Dauthel et Samy Gejzenblozen de Solid, le jeudi 7 décembre à 13h30, lors du Workshop « Préparer son ICO ».

classés dans: News